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Prologue - The Cold of Winter

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Message par Gareth Beastmaster Sam 21 Fév 2015 - 18:57

[Suggestion de musique d’ambience: Prologue - Gareth]


*Appuyé contre la clôture de bois de l’enclos de sa ferme, Gareth regardait paisiblement ses animaux, qui s’ammassaient sur les prés leur servant de terrain de jeu, une douce neige tombant lentement du ciel pour couvrir les terres alentours d’un léger tapis blanc ou pour se perdre dans les cheveux du fermier. Ce dernier sourit doucement en regardant ses animaux courir d’un bout à l’autre de l’enclos ou tenter de chasser d’un coup de patte la faible neige s'accumulant sur le sol, vraisemblablement à la recherche d’un bout de gazon frais à mâchouiller. Malgré le froid, le fait d’être à l’extérieur leur permettait de se dégourdir les jambes, un luxe qui était rare au cours du Grand Calme, en Adamas. Ils méritaient donc bien d’en profiter pendant qu’ils le pouvaient.

Gareth regarda d’un air absent le soleil se rapprocher de l’horizon, à l’ouest, et soupira en se disant qu’il devrait bientôt faire rentrer les animaux pour éviter qu’ils ne gèlent, la température chutant à toute allure dès la tombée de la nuit à ce moment-ci dans le Cycle. Les journées n’étaient que trop courtes, en Hiver, et chaque minute était donc très précieuse. Heureusement, l’Été arriverait sous peu, si l’on en croyait les journées qui s’allongeaient et le temps qui s’adoucissait. Bientôt, il serait temps de replanter à nouveau. Les animaux pourraient paître à leur guise pendant que le fermier retournerait la terre, le vent caressant son visage et rafraîchissant son esprit, au lieu de s’occuper à bucher du bois pour alimenter le feu qui lui permettait actuellement de se réchauffer, une fois le soleil couché. Gareth se blottit dans son manteau bordé de fourrure et réprima un frisson.

À ses pieds, Gaspar, son chien de berger, laissa tomber le baton de bois qu’il était allé chercher pour que Gareth joue avec lui et s’assit sur ses pattes d’en arrière en haletant, à l’affut, s’attendant visiblement à ce que son maître le relance. Gareth, par contre, tourna les yeux de nouveau vers l’horizon pour évaluer le temps qu’il restait avant que la lumière ne disparaisse, ne désirant pas perdre un mouton dans la noirceur, ce à quoi Gaspar réagit par une petite plainte déçue. Gareth se tourna vers son chien, leva le sourcil, puis pouffa de rire avant de s’accroupir près de la bête, qui se redressa aussitôt en battant de la queue alors que son maître lui flattait doucement la tête.*


- Alright, m’boy. But just one more time. Then we have some work to do, understood?

*Gaspar répondit à son maître par un aboiement heureux, visiblement excité, à la suite de quoi Gareth prit le baton en riant pour le lancer aussi loin qu’il pouvait. Le chien se lança à sa poursuite, plus rapide que l’éclair, et, pendant un instant, Gareth se demanda s’il n’allait pas rattraper le baton avant qu’il ne touche le sol. Le fermier pencha la tête sur le côté, amusé par l’attitude de son chien qui courait dans la neige, puis il soupira doucement en se demandant ce qu’il ferait sans Gaspar. Certes, la vie qu’il menait pouvait plus que parfois être solitaire, mais c’était de cette vie qu’il avait rêvé dès sa plus tendre enfance. Et il n’échangerait cette vie contre rien au monde, tant et aussi longtemps qu’elle pouvait perdurer. Après tout, les rumeurs de conflits en bordure des territoires d’Yorius ne cessaient de se répandre, et bien que les ragots étaient une monnaie encore plus courante que les pièces d’or dans une bourgade comme celle dans laquelle il vivait, tous les récits se ressemblaient et semblaient un peu trop réalistes à son goût. Gareth ne demandait qu’à être en mesure de prendre soin de ses animaux et de ses champs, et ce, aussi longtemps qu’il pourrait se tenir sur ses pieds. Les grands combats entre monarques et barbares, eux, ne l’intéressaient guère.

Une fois son bétail à l’abri et la porte de la maisonnette qui lui servait d’habitation refermée derrière lui et Gaspar, Gareth se permit un moment de détente bien mérité. Après avoir allumé un feu rougeoyant dans le foyer de sa maisonnette grâce au bois qu’il avait bûché au cours de la journée, le fermier enleva ses lourdes bottes et une partie de son manteau, gardant tout de même sa tunique de coton épais qui lui permettait de garder sa chaleur corporelle en attendant que le feu crépitant dans le salon réchauffe sa demeure. Ensuite, il s’empressa de cuisiner un souper pour lui et Gaspar, puis s’assied sur le fauteuil de bois massif qu’il utilisait toujours pour savourer son repas, son chien dévorant le sien juste à côté de lui, à portée de main. Au dehors, des loups hurlaient dans le lointain, et Gareth murmura, après avoir fini son poisson grillé, une prière rapide à Syrilth parce que le dieu des animaux a pas été inventé encore pour qu’il offre sa protection à ses animaux et qu’aucun ne soit attaqué par les loups, puis tendit instinctivement la main vers Gaspar pour flatter le chien d’un air absent. En sentant la main de son maître le caresser doucement, le corniaud délaissa son plat à moitié mangé, à la grande surprise de Gareth, et vint blottir sa tête sur le siège du fauteuil, entre les deux jambes de son maître, le corps mou et le regard triste. Gareth, presque inquiet, mais surtout surpris de l’attitude de son chien, prit son assiette et la déposa sur une petite table de bois à sa droite, puis entreprit de gratter l’animal derrière les oreilles, la tête penchée sur le côté.*


- What is it, m’boy? Are you afraid?

*Le chien protesta rapidement à ce que venait de dire son maître par un aboiement rauque, ce qui fit pouffer de rire Gareth, qui avait l’habitude du comportement un peu trop fier de son chien. Malgré cela, le jeune fermier fronça légèrement les sourcils, trouvant l’attitude de Gaspar plus qu’étrange, alors que ce dernier reprenait sa position en silant doucement.*

- No, you feel... sad? Why…?

*En voyant son chien se mettre à siler un peu plus fort, puis lui lécher les doigts doucement, Gareth mit de côté son sourire amusé pour le remplacer par une baboune exagérée, les sourcils relevés.*

- You’re sad for me…? You feel lonely sometimes, too? Awww…

*Gareth fit un beau grand sourire à son chien en le voyant se relever et battre de la queue, puis s’approcher pour lui lécher le visage pendant que son maître le flattait rapidement dans le cou et derrière les oreilles. Il était vrai que, parfois, Gareth ressentait le besoin d’avoir quelqu’un avec qui partager sa vie, quelqu’un contre qui se coller sous les fourrures de son lit, surtout au cours des rudes nuits du Grand Calme. Lorsqu’il allait faire un tour à Vaele, soit pour vendre ses marchandises ou pour faire des achats, les villageois, qui le connaissaient bien, s’enquérissaient toujours de sa situation, lui répétant qu’il serait grand temps qu’il s’établisse avec quelqu’un de bien, qu’il le méritait. Gareth souriait en regardant les couples qui se tenaient la main, mais sans vraiment les voir, alors qu’eux, aveuglés par leur affection, se promenaient sans destination précise. Et à la Fête de la Moisson, à l’issue de la Saison des Récoltes, il regardait les amoureux danser au rythme endiablé des violons en riant, mais restait à l’écart, incapable de se joindre au quadrille sans partenaire. Il ressentait un petit pincement au coeur lorsqu’une bonne femme du village lui proposait un mariage avec sa fille, toujours pucelle, qui pourrait porter ses nombreux enfants. Le fermier refusait toujours poliment, touché de l’attention que ses voisins lui portaient, sans leur dire qu’il avait des goûts quelque peu différents et qu’il n’envisageait pas réellement de fonder une famille de 14 enfants. Gareth pouffa de rire en repensant à la dernière femme qui avait essayé de lui donner la main de sa fille et qui lui avait proposé, visiblement désespérée, son poids en piécettes si jamais il changeait d’avis. Le fermier savait que l’amour, le vrai, était impossible à créer; il arrivait de lui-même, inattendu, comme le premier souffle chaud de l’Été qui fait fondre la neige sur les collines et réveille la nature endormie. Gareth pencha la tête en regardant son chien, qui le regardait fixement en se demandant pourquoi son maître avait arrêté de le flatter quelques instants auparavant, puis lui décerna un beau sourire en se remettant à le gratter derrière l’oreille.*

- Don’t worry, boy. We’ll meet “the one”... eventually.

*Pendant que son chien se couchait en boule à ses pieds, rassuré, le fermier tourna les yeux vers le feu qui crépitait dans le foyer pour s’assurer qu’il brûlait toujours, puis regarda instinctivement au dehors, alors que le vent glacial de l’Hiver soufflait contre les murs de la maisonnette et que les loups continuaient de hurler à la lune. Gareth soupira, puis sourit doucement, presque tristement, en reposant sa tête contre le dossier de son fauteuil.*

- He just hasn’t found his way here yet, that’s all.
Gareth Beastmaster
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Date d'inscription : 21/02/2015
Allégeance : Adamas
Origine : Cerulea, Adamas

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